«Léon Wuidar,
une peinture à géométrie variable»

Du 20 mai au 17 septembre 2023

Pour la période estivale 2023, le Bonisson Art Center, situé à Rognes près d’Aix en Provence, a souhaité rendre hommage à Léon Wuidar , première exposition personnelle à lui être consacrée en France. Exposition organisée sous le commissariat de Marjolaine Lévy et avec le soutien de la galerie Rodolphe Janssen (Bruxelles).

Dans l’exposition, l’œuvre de Wuidar dialogue avec les abstractions de ses comparses belges, Jo Delahaut et Marthe Wéry, mais également avec les œuvres de Geneviève Claisse, Auguste Herbin et Aurélie Nemours que Wuidar a toujours regardées avec attention. Enfin, l’abstraction narrative et engagée de l’artiste argentine Ad Minoliti offre un contrepoint contemporain et une actualité à cette histoire parallèle de l’abstraction qu’incarne l’œuvre de Wuidar, une peinture à géométrie variable.

Exposition organisée sous le commissariat de Marjolaine Lévy et avec le soutien de la galerie Rodolphe Janssen (Bruxelles).
Avec l’aimable participation de: Catherine Bollini – Marseille, le CNAP (dépôt de l’EAC – Donation Albers-Honegger – Mouans-Sartoux), la Fondation Marthe Wery – Belgique, la galerie Crèvecœur – Paris, la galerie A&R Fleury – Paris, la galerie Lahumière – Paris, la galerie Zlotowski – Paris

L’exposition « Léon Wuidar , une peinture à géométrie variable » présente pour la première fois en France l’oeuvre picturale du peintre belge. Né en 1938 à Liège, Léon Wuidar réalise depuis le début des années 1960 une abstraction en apparence géométrique, une peinture « libre de tout réalisme mais sans se priver d’une allusion occasionnelle au monde visible », comme l’artiste l’affirme non sans humour. Dans son inventaire pictural cohabitent la mémoire de l’enfance, les reflets du carrelage émaillé de la cuisine maternelle, les formes simples, cercles et carrés, s’agitant dans le hochet du bébé, le papier peint à motifs géométriques recouvrant la boutique de tissu de son père tailleur, les toits en ardoise de Liège et les premières inclinations artistiques. Il découvre l’oeuvre de Ben Nicholson dans la revue belge Choix à l’âge de 14 ans, puis le surréalisme de René Magritte et de Max Ernst, et encore les oeuvres d’Alberto Magnelli, de Hans Arp et de Hans Hartung, présentées dans les expositions organisées par l’APIAW (Association pour le Progrès, Intellectuel et Artistique en Wallonie). Les lignes postmodernistes des architectures de son ami Charles Vandenhove font également partie de sa mémoire formelle. Wuidar puise dans ce vaste répertoire de formes et de souvenirs les motifs de ses singulières « abstractions », des compositions où la ligne et la couleur s’équilibrent subtilement. Avant cela, tout commence dans un carnet dans lequel l’artiste dessine au crayon presque quotidiennement des dizaines de petites géométries, contraintes par un cadre, qu’il viendra remplir de couleurs. Parmi ces centaines de dessins, l’un sera élu par Wuidar pour exister à plus grande échelle, à l’huile sur la toile de lin. Cette peinture abstraite « d’à côté », qui aura trop longtemps échappé à l’histoire officielle de l’art, dévoile ici toute sa complexité.
Texte: Marjolaine Lévy

 

Artistes présents dans l’exposition « Léon Wuidar , une peinture à géométrie variable » :
Geneviève Claisse (née en 1923 à Vannes – 2011)
Jo Delahaut (né en à Voteem, Belgique – 1992)
Auguste Herbin (né en 1892 à Quiévy, France – 1960)
Ad Minoliti (née en 1980 en Argentine)
Aurélie Nemours (née en 1910 à Paris – 2005)
Marthe Wéry (née en 1930 à Eterbeek, Belgique – 2005)
Léon Wuidar (né en 1938 en Belgique)

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